Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/06/2009

Les ours débarquent en librairie

Les ours Pocket.jpgÇa y est, c'est ce 4 juin que Pocket sort officiellement « Les ours n'ont pas de problème de parking » et que les libraires ont le droit (et le devoir) de le mettre en grands tas devant la caisse, en hautes piles dans l'entrée, à plat sur les tables et partout dans la vitrine.

Dans ce recueil, on trouve des nouvelles que j'aime beaucoup, dont la vraie histoire de mon chien en peluche (« Le chien brun et la fleur jaune de Chine ») ou la véritable histoire de l'évasion de Marc Dutroux (« Le grand méchant Marc »), le lecteur découvrira aussi (et la lectrice fera de même) une nouvelle inédite (« Pascal et ses pensées ») qui ne figurait pas dans le recueil initial. Rien que du bonus comme dans les DVD. Faut bien vivre avec son temps.

Pour les amateurs d'histoires croustillantes, la nouvelle « Nettoyage à sec », qui avait créé la polémique en 2006 lors d'un examen de lecture organisé par la Communauté française et que pas mal de gens avaient attaquée ou défendue sans pouvoir la lire (en ce compris, une certaine Ministre de l'Enseignement en fonction à l'époque) est désormais à la disposition de tous les lecteurs. A vous de juger, texte en main, s'il y avait de quoi fouetter un chat (ah, non, tiens, ça, c'est le sujet de « L'affaire Smilodon », autre texte du recueil... Allez, j'arrête là, pour 4,60 EUR, on ne se ruine pas en librairie pour découvrir les nouvelles en version originale, plutôt que leur commentaire ;-)

A propos de V.O., le livre était sorti à l'origine au Grand Miroir, c'était même le tout premier livre de la maison d'édition (sorti en tandem avec « Jardin public » de Nicole Malinconi), il a eu une belle vie, puis le livre a disparu quand le Grand Miroir s'est terni (j'ai racheté tous les exemplaires dans la faillite pour éviter que le titre ne soit cédé, comme tout le reste, à un éventuel éditeur charognard qui viendrait récupérer tout le catalogue pour un euro symbolique, ce qui n'a pas tardé, d'ailleurs, puisque le Grand Miroir a été repris par le Groupe Luc Pire à bas prix).

Le revoici chez Pocket, prêt à affronter les lecteurs français, avec une très jolie couverture sur laquelle le personnage en imper me semble rappeler très fort un écrivain né dans la même ville que moi et que l'on trouve en poche dans toutes les langues du monde ou presque. Georges Simenon a encore une foule incroyable de lecteurs, j'espère que sa présence en couverture donnera l'envie à quelques lecteurs curieux d'ouvrir le bouquin pour fouiller les pages intérieures.

Si c'est votre cas, en tout cas, bonne lecture !

Les ours n'ont pas de problème de parking
Nicolas ANCION
Collection : Nouvelles Voix
Titre original : Les ours n'ont pas de problème de parking


Prix : 4,60 Euros
Nombre de pages : 128
Code ISBN : 2-266-18652-3
Code CLIL : 231201
Dimensions : 108x177

14/04/2009

Le livre que je n'ai pas lu

ancion.jpgJ'aime beaucoup dire, en boutade, que je n'ai pas lu tous mes livres. Je ne suis pas le seul, d'ailleurs; une consoeur plus connue (et plus lue) que moi, Victoria Beckham avait un jour déclaré en intreview n'avoir jamais lu un seul livre de sa vie. La journaliste - pas très douée pour la répartie, malheureusement - n'a pas pas pensé à lui poser la question qui m'aurait brûlé les lèvres : "et le livre que vous avez publié vous-même, vous ne l'avez pas lu non plus ?" En réalité, la réponse va de soi, elle ne l'a pas plus lu qu'elle ne l'a écrit. Et l'interview touche à sa fin (si vous posez des questions pareilles, d'ailleurs, vous ne risquez pas d'interviewer souvent des ex-spice girls anorexiques).

Je réponds parfoir que je n'ai pas relu entièrement la version du texte qui a finalement été publiée par l'éditeur pour certains de mes romans. Quand on en est aux quatrièmes corrections sur un même manuscrit, on fait comme tout bon lecteur, on saute des passages (surtout qu'on les connaît par coeur ou presque). Mais dans le cas qui nous occupe, c'est parfaitement vrai, je n'ai pas lu la version numérique de "Comme un donut perdu dans un champ de tabac" que je publie au Québec chez Robert ne veut pas lire. Et cela pour deux raisons.

La première c'est que je ne possède aucun des outils sophistiqués sur lesquels ces livrels se laissent lire avec plaisir (Kindle, Reader, iPhone et autres PDA 3G). La seconde c'est que le roman n'est pas encore achevé, je l'écris par épisode et, même si j'ai une longueur d'avance sur mes lecteurs, je n'en sais guère beaucoup plus qu'eux.

Grâce à ce blog (joliment nommé De tout sur rien), néanmoins, j'ai pu découvrir à quoi ressemble mon livre en version publiée. C'est joli, on dirait une vieille télé monochrome. Pourvu que ce que je publie ne soit pas aussi fade que les feuilletons de l'époque !

28/03/2009

Sans faire de bruit / Sans faire de vagues

Les Éditions de la Gare ont le plaisir de vous faire part de la sortie de presse de

« Sans faire de bruit / Sans faire de vagues »

deux pièces courtes de Nicolas Ancion

58 pages - 5 EUR

ISBN : 978-2-918254-01-0

 

Sans faire de bruit.jpg

Et, pour ceux qui suivent les trépidantes aventures du poète, sachez que la deuxième pièce contenue dans ce petit livre inclut la lecture presque intégrale du texte « Le poète fait sur scène », troisième tome des aventures du poète.

Vous n'y comprenez rien ? C'est normal et ce n'est pas grave. Rien n'est grave, en poésie et en théâtre, d'ailleurs. On n'est pas là pour se compliquer les choses, juste pour les tordre un peu.

Allez, amusez-vous bien !

PS : pour mémoire et pour les collectionneurs d'infos minuscules, ces deux textes ont été écrits lors d'une résidence à Gare au Théâtre à Vitry-sur-Seine. Et "Sans faire de bruit" a été créé dans une mise en scène de Mustapha Aoura, avec Amaya Lainez et Jorge Tomé dans les deux rôles principaux qui sont aussi les seuls.

 

26/03/2009

Pierre Kroll lit Retrouver ses facultés

Au hasard d'une recherche Google, je viens de découvrir cette vidéo de Pierre Kroll, dans le chaos de la Foire du Livre de Bruxelles (celle qu'on appelle le IN, depuis deux ans mais qui reste une foire malgré tout), sur le stand de la Communauté française, qui lit un petit bout de "retrouver ses facultés".
Cette viéd fait partir du projet Lectomaton, qui devrait être mis en ligne dans le cadre de la prochaine Fureur de lire, si j'ai bien compris. Des lecteurs viennent lire un texte qu'ils aiment, des auteurs donnent lecture d'un texte qu'ils ont écrit et, un illustrateur, du coup, fait ce dont il a envie, l'heureux homme.
Ça ne dure que 90 secondes, ce n'est pas très long, rassurez-vous.
Et merci, Pierre, pour ce gentil coup de pub !

25/03/2009

Et zou, encore une interview

Puisque les étudiants sont nombreux à passer sur ce blog à la recherche d'informations bizarres et de réponses à des questions étranges, je place ici une interview publiée ce mois dans le magazine BSC News, dans le cadre d'un numéro consacré à la nouvelle. Ça les aidera peut-être à boucler le travail qu'on leur demande dans le cadre du cours de français ? Qui sait ?

Allez, je me tais, je parle déjà assez dans les quatre pages qui suivent !

Interview1.jpeg

interview 2.jpeg

interview3.jpeg

interview4.jpeg

17/03/2009

La culture c'est les toilettes

Nico.jpgLa culture, c'est les toilettes ; l'art c'est tout le reste.

Il paraît que j'ai dit ça. Il paraît que c'était devant une caméra. Il paraît qu'on peut même regarder ça en ligne sur le tout nouveau site Culture de l'Univesrité de Liège.

Je ne demande qu'à le croire, moi, mais j'ai un mal fou à regarder la vidéo depuis ma connexion bas débit intermittente (tiens, ça me rappelle que je dois payer la facture du mois dernier, j'ai tendance à les oublier, mes gentils fournisseurs d'accès intermittent). Si vous êtes mieux équipés que moi, vous pouvez toujours regarder cette jolie interview sans question, dans les toilettes du rectorat, au premier étage du bâtiment central de l'Université de Liège, juste au-dessus de la salle académique. Et si vous regardez les liens, vous pourrez également regarder le Professeur Stas, Lise Thiry et le recteur disserter sur le même sujet.

Amusez-vous bien !

 

05/03/2009

Les rendez-vous de la Foire du Livre 2009

foire-livre-bxl-_0697.jpgComme Georges Flipo l'expliquait dans une note de blog mémorable parue sur Mot compte double, quand on est dans le métier, on ne dit pas la foire du livre de Bruxelles, on dit « la Foire » tout simplement (il n'y en qu'une, on ne va pas confondre avec celle de Libramont ou avec le concurrent Batibouw, qui se déroule aux mêmes dates), de même que les Parisiens disent « le Salon » pour le Salon du Livre de Paris. De toute façon, la Foire, c'est à Tours et Taxi, au bord du canal, dans ces vieux bâtiments de dédouanement, que j'aime beaucoup, où la lumière tombe sur les livres, à travers les verrières industrielles. Il y a de l'air et de la place, sauf le dimanche après-midi, peut-être, et encore.

Ah, zut, cette année, c'est justement à ce moment-là qu'on pourra s'y retrouver.

Voici le programme, en ce qui me concerne (pour le reste, référez-vous au site de la Foire il est enfin à jour) :

  • Dimanche 8 mars à 12 h, dédicace sur le stand Mijade (pour Carrière solo).
  • Dimanche 8 mars à 14 h 30, débat « Peut-on rire de l'université ? » avec Kroll et Bernard Rentier, animé par Marc Vanesse; suivi d'une séance de dédicaces avec Kroll sur le stand des Éditions de l'Université de Liège (pour Retrouver ses facultés, bien entendu)
  • Dimanche 8 mars de 16 à 18 h, dédicace sur le stand Pocket (pour Nous sommes tous des playmobiles)
  • Lundi 9 mars à 12 h, dédicace sur le stand Mijade (pour Carrière solo).

On s'y retrouve ?

Avec plaisir !

Les Académiciens belges font preuve d'humour et d'autodérision

Palais_aca_bxl_400_300.JPGLes éminents membres de l'Académie royale de langue et de littérature ne sont pas rancuniers et le moins qu'on puisse dire est qu'ils ont un sens poussé de l'autodérision. En effet, voilà que j'apprends par un joli courrier frappé du sceau de cette vénérable institution que l'Académie attribue le Prix Franz De Wever à mon recueil de nouvelles « Nous sommes tous des playmobiles ». Voilà le genre de courrier qui me réjouit !

La remise des prix aura lieu ce vendredi à 18h au Plais des Académies et je ne pourrai y être car on m'a prévenu un peu tard.

La question qui se pose, tout de même est de savoir si l'on va lire un extrait du livre primé lors de la cérémonie.

Ce serait tout de même amusant de donner en lecture un passage comme celui-ci :

« Bruxelles n'a pas bronché. Elle a dû nous voir, pourtant, enfourner notre colis gigotant dans le fourgon blanc. Elle nous a vus nous asseoir à l'avant, faire chauffer le diesel puis démarrer. Elle a sûrement remarqué qu'on allumait l'autoradio et, si elle a de bonnes oreilles, elle a pu entendre que le présentateur interrogeait l'autre guignol de notre académie locale, l'Académie Royale comme elle s'appelle. Il parlait bien un bon français bien propre, sûr qu'on pourrait le rediffuser sur France Culture le lendemain sans choquer personne. « Je suis d'autant plus inquiet au sujet de cette disparition que notre éminent Académicien effectuait le déplacement depuis Paris expressément pour participer à notre journée de débats sur le Surréalisme en France et en Belgique,... » Surréalisme mon cul. C'est pas à Bruxelles, à moins de cinq cents mètres de la Fleur en Papier Doré qu'on nous fera avaler celle-là. Tous ces costardeux du Palais des Cacadémies, ils ne l'ont jamais vu le Surréalisme. Ils ont lu ce que d'autres en ont dit, peut-être, et encore, du bout des lunettes et avec des gants de cuisine pour pas se salir les doigts. Qu'est-ce qu'ils vont nous raconter? Qu'ils viennent de s'inscrire au Parti Communiste de Belgique, qu'ils ont bouffé de la mescaline dans leur chambre à coucher avec Michaux ou qu'ils ont tué un homme pour faire comme Arrabal ? Ah, non, bien sûr, le Surréalisme, c'est un mouvement, c'est une époque. Alors ils vont nous raconter comment ils ont plié leurs petits papiers, ces si exquis cadavres que les jeunes filles aiment tant, comment ils ont osé, une fois, laisser leur stylo Mont Blanc pondre deux phrases sans véritable arrière-pensée. Allez, les charognards, radotez là-dessus, si ça vous chante, nous on vous prépare un cadavre des plus exquis. »

Peu de textes ont dû se montrer jusqu'ici aussi virulents envers l'Académie française, en tout premier lieu, et à l'endroit de sa petite sœur belge, logée rue Ducale, à quelques centaines de mètres du Palais royal. J'étais déjà très amusé que cette nouvelle, Bruxelles insurrection, qui fut téléchargée plus de dix mille fois en version PDF du temps où je la diffusais gratuitement en ligne, figure dans un recueil disponible en librairie. J'étais flatté d'apprendre que ce recueil figurait parmi les trois finaliste du Grand Prix de l'Humour noir en 2008 (en compagnie de Robbe-Grillet et de Jean-Bernard Pouy, qui a obtenu le prix) mais je suis vraiment ravi que l'Académie le couronne.

C'est vraiment la récompense la plus inattendue qui soit.

Elle me donne des idées. Pour remporter le Goncourt l'année prochaine, je vais écrire un roman sur l'hygiène de chez Drouant, les couches bio taille adulte qu'on y trouve dans les toilettes pour les cas où les délibérations s'éternisent, les coucheries entre jurés, puis je les insulterai copieusement, eux et leur fonction, avec toute la mauvaise foi dont je suis capable.

Je n'aurai peut-être pas le Prix, en fin de compte, mais je me serai bien amusé.

C'est sans doute pour cela que les Académiciens belges ont bien aimé le recueil : il est plein d'humour. Juste comme eux, au fond !